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La particularité du ciné-concert est d’être avant tout un art populaire - Article au journale le Matin
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La particularité du ciné-concert est d’être avant tout un art populaire - Article au journale le Matin
Entretien avec Jacques Cambra, ciné-concertiste, compositeur et chef d’orchestre français
«La particularité du ciné-concert est d’être avant tout un art populaire»
L’Institut français de Meknès a organisé dernièrement
une initiation à l’accompagnement musical d’un film muet (ciné-concert).
Formation qui a été animée par le compositeur Jacques Cambra, qui
reviendra du lundi 16 au vendredi 20 avril pour la compléter. Toute la
lumière sur cette action.
Jacques Cambra a accompagné environ huit cents films muets avec des formations
musicales variées allant du piano solo à l’orchestre.
Le Matin : En quoi a consisté la formation que vous avez animée à Meknès ?
Jacques Cambra :
Une quinzaine d’élèves professeurs du Centre pédagogique régional (CPR)
et professeurs du Conservatoire municipal de musique et de danse de
Meknès, ont été réunis à l’initiative de l’Institut français de Meknès
afin de recevoir une formation autour du ciné-concert. Ce projet fait
suite à ma participation au FICAM (Festival international de cinéma
d’animation de Meknès) lors de sa dernière édition. J’ai pu mesurer à
cette occasion la richesse et l’implication des musiciens meknassis que
j’ai eus sous ma direction pendant cinq jours. Cela nous a permis de
nous produire à l’issue du festival pour un ciné-concert. Vu l’entente
entre les différentes personnes et institutions (musiciens marocains,
Institut français et Conservatoire de musique), je n’avais qu’une
envie : revenir pour un projet plus ambitieux, approfondi et
privilégiant le long terme. Ce fut chose faite quand l’Institut français
me sollicita à nouveau, en me donnant les moyens d’un véritable travail
de fond grâce à l’articulation de ce nouveau projet autour de 60 heures
de formation finalisées par une production au Théâtre de l’Institut
français. Cela m’a permis de faire une préparation très approfondie en
amont, afin de pouvoir répondre notamment à la demande des élèves
professeurs du CPR.
Quel bilan en faites-vous ?
Une totale réussite
que cela concerne la rencontre humaine et musicale (qui n’est jamais
gagnée d’avance), le respect complémentaire de la culture de chacun (le
formateur que je suis est également enrichi) et le retour enthousiaste
des stagiaires et de leurs encadrants qui se sont approprié le contenu
pédagogique de la formation.
Comment pouvez-vous définir le concept de ciné-concert à un public de non-connaisseurs ?
Réalisé
par des artistes du passé, le film muet a la capacité de nous révéler
un geste créateur du passé, exactement comme peut le faire une partition
de musique classique interprétée par un musicien contemporain, pour un
public contemporain. J’ai pu le mesurer lors de nombreuses prestations
pour des publics très variés. C’est ainsi que Hitchcock, Charlie
Chaplin, Fritz Lang, par exemple, sont toujours vivants à travers leurs
œuvres mises en valeur par la musique contemporaine.
Quel est l’intérêt d’une telle formation à une époque où le genre muet est révolu ?
Le
plaisir esthétique d’abord, le développement de l’esprit critique grâce
à la comparaison passé-présent. Si le ciné-concertiste se doit d’avoir
une culture cinématographique et musicale étendue, la particularité du
ciné-concert est d’être avant tout un art populaire. Ce n’est donc pas
un art révolu.
Pourquoi avoir choisi de dispenser cette formation aux
professeurs du Centre pédagogique régional de Meknès (CPR) et aux
professeurs du Conservatoire municipal de musique et danse de Meknès ?
Ayant
accompagné environ huit cents films muets avec des formations musicales
variées allant du piano solo à l’orchestre, de l’improvisation à la
composition et la direction, j’ai accumulé une expérience que je
souhaite ardemment partager afin de former la nouvelle génération. C’est
pourquoi j’apprécie à ce point la volonté de l’Institut français d’une
part de s’ouvrir aux institutions pédagogiques de Meknès et d’autre part
de défendre un ambitieux projet autour de l’éducation artistique, seule
à même de développer l’esprit critique chez les nouvelles générations.
Que se passera-t-il du lundi 16 au vendredi 20 avril ? La
formation sera la même que la précédente ou passerez-vous à un niveau
supérieur ?
L’organisation de la formation en deux périodes
distinctes va me permettre, suite à la période de sensibilisation active
(clôturée dimanche dernier par une restitution au théâtre de l’Institut
français), d’assurer un suivi pédagogique en relation avec les
enseignants référents du CPR et préparer ainsi le deuxième séjour en
avril, en visant l’approfondissement des notions abordées et l’autonomie
toujours plus grande des stagiaires que j’aurai ainsi suivis pendant
trois mois. Cette deuxième période sera conclue par un ciné-concert
final le samedi 21 avril au Théâtre de l’Institut français de Meknès.
Un mot pour conclure ?
Je voudrais conclure en
disant que ces échanges approfondis, que ce soit d’un point de vue
cinématographique, musical ou humain, me permettent de partager la
fraîcheur, et l’enthousiasme et le très bon niveau des apprenants. Je
mesure ainsi la qualité de l’encadrement et de l’implication au
quotidien des formateurs du Conservatoire et du CPR, qui sont la clé de
la réussite d’un tel projet.
De la difficulté de raconter un ciné-concert...
« Le film muet, une fois pensé par le scénariste et le réalisateur,
est fixé sur la pellicule et se reproduit à jamais à l’identique. Mais
ponctuellement et pendant le court instant de la séance, il va
rencontrer à la fois public et musicien, liés intimement l’espace d’un
instant, autour de cette œuvre atemporelle, signée par un créateur du
passé.
Difficile de raconter un ciné-concert...où la chaleur et la
confiance des organisateurs comptent tant pour trouver la note bleue qui
se fondra en images. Difficile de raconter un ciné-concert...
Il n’y
a rien que le cinéma, rien qu’un film avec le film, un film autour du
film, un film pour retrouver un parfum qui s’évanouit peu à peu... »,
affirme Jacques Cambra.
Publié le : 19 Février 2012 - Kenza Alaoui, LE MATIN
«La particularité du ciné-concert est d’être avant tout un art populaire»
L’Institut français de Meknès a organisé dernièrement
une initiation à l’accompagnement musical d’un film muet (ciné-concert).
Formation qui a été animée par le compositeur Jacques Cambra, qui
reviendra du lundi 16 au vendredi 20 avril pour la compléter. Toute la
lumière sur cette action.
Jacques Cambra a accompagné environ huit cents films muets avec des formations
musicales variées allant du piano solo à l’orchestre.
Le Matin : En quoi a consisté la formation que vous avez animée à Meknès ?
Jacques Cambra :
Une quinzaine d’élèves professeurs du Centre pédagogique régional (CPR)
et professeurs du Conservatoire municipal de musique et de danse de
Meknès, ont été réunis à l’initiative de l’Institut français de Meknès
afin de recevoir une formation autour du ciné-concert. Ce projet fait
suite à ma participation au FICAM (Festival international de cinéma
d’animation de Meknès) lors de sa dernière édition. J’ai pu mesurer à
cette occasion la richesse et l’implication des musiciens meknassis que
j’ai eus sous ma direction pendant cinq jours. Cela nous a permis de
nous produire à l’issue du festival pour un ciné-concert. Vu l’entente
entre les différentes personnes et institutions (musiciens marocains,
Institut français et Conservatoire de musique), je n’avais qu’une
envie : revenir pour un projet plus ambitieux, approfondi et
privilégiant le long terme. Ce fut chose faite quand l’Institut français
me sollicita à nouveau, en me donnant les moyens d’un véritable travail
de fond grâce à l’articulation de ce nouveau projet autour de 60 heures
de formation finalisées par une production au Théâtre de l’Institut
français. Cela m’a permis de faire une préparation très approfondie en
amont, afin de pouvoir répondre notamment à la demande des élèves
professeurs du CPR.
Quel bilan en faites-vous ?
Une totale réussite
que cela concerne la rencontre humaine et musicale (qui n’est jamais
gagnée d’avance), le respect complémentaire de la culture de chacun (le
formateur que je suis est également enrichi) et le retour enthousiaste
des stagiaires et de leurs encadrants qui se sont approprié le contenu
pédagogique de la formation.
Comment pouvez-vous définir le concept de ciné-concert à un public de non-connaisseurs ?
Réalisé
par des artistes du passé, le film muet a la capacité de nous révéler
un geste créateur du passé, exactement comme peut le faire une partition
de musique classique interprétée par un musicien contemporain, pour un
public contemporain. J’ai pu le mesurer lors de nombreuses prestations
pour des publics très variés. C’est ainsi que Hitchcock, Charlie
Chaplin, Fritz Lang, par exemple, sont toujours vivants à travers leurs
œuvres mises en valeur par la musique contemporaine.
Quel est l’intérêt d’une telle formation à une époque où le genre muet est révolu ?
Le
plaisir esthétique d’abord, le développement de l’esprit critique grâce
à la comparaison passé-présent. Si le ciné-concertiste se doit d’avoir
une culture cinématographique et musicale étendue, la particularité du
ciné-concert est d’être avant tout un art populaire. Ce n’est donc pas
un art révolu.
Pourquoi avoir choisi de dispenser cette formation aux
professeurs du Centre pédagogique régional de Meknès (CPR) et aux
professeurs du Conservatoire municipal de musique et danse de Meknès ?
Ayant
accompagné environ huit cents films muets avec des formations musicales
variées allant du piano solo à l’orchestre, de l’improvisation à la
composition et la direction, j’ai accumulé une expérience que je
souhaite ardemment partager afin de former la nouvelle génération. C’est
pourquoi j’apprécie à ce point la volonté de l’Institut français d’une
part de s’ouvrir aux institutions pédagogiques de Meknès et d’autre part
de défendre un ambitieux projet autour de l’éducation artistique, seule
à même de développer l’esprit critique chez les nouvelles générations.
Que se passera-t-il du lundi 16 au vendredi 20 avril ? La
formation sera la même que la précédente ou passerez-vous à un niveau
supérieur ?
L’organisation de la formation en deux périodes
distinctes va me permettre, suite à la période de sensibilisation active
(clôturée dimanche dernier par une restitution au théâtre de l’Institut
français), d’assurer un suivi pédagogique en relation avec les
enseignants référents du CPR et préparer ainsi le deuxième séjour en
avril, en visant l’approfondissement des notions abordées et l’autonomie
toujours plus grande des stagiaires que j’aurai ainsi suivis pendant
trois mois. Cette deuxième période sera conclue par un ciné-concert
final le samedi 21 avril au Théâtre de l’Institut français de Meknès.
Un mot pour conclure ?
Je voudrais conclure en
disant que ces échanges approfondis, que ce soit d’un point de vue
cinématographique, musical ou humain, me permettent de partager la
fraîcheur, et l’enthousiasme et le très bon niveau des apprenants. Je
mesure ainsi la qualité de l’encadrement et de l’implication au
quotidien des formateurs du Conservatoire et du CPR, qui sont la clé de
la réussite d’un tel projet.
De la difficulté de raconter un ciné-concert...
« Le film muet, une fois pensé par le scénariste et le réalisateur,
est fixé sur la pellicule et se reproduit à jamais à l’identique. Mais
ponctuellement et pendant le court instant de la séance, il va
rencontrer à la fois public et musicien, liés intimement l’espace d’un
instant, autour de cette œuvre atemporelle, signée par un créateur du
passé.
Difficile de raconter un ciné-concert...où la chaleur et la
confiance des organisateurs comptent tant pour trouver la note bleue qui
se fondra en images. Difficile de raconter un ciné-concert...
Il n’y
a rien que le cinéma, rien qu’un film avec le film, un film autour du
film, un film pour retrouver un parfum qui s’évanouit peu à peu... »,
affirme Jacques Cambra.
Publié le : 19 Février 2012 - Kenza Alaoui, LE MATIN
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